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mardi 10 février 2015

Nissan Santana, la japonaise de Wolfsburg !


     Peut-être vous souvenez-vous de la Volkswagen Santana, version 4 portes de la Volkswagen Passat B2, et vendue en France entre 1980 et 1985. Ce que l'on sait moins, c'est que celle-ci a également été vendu au Japon sous le nom de Nissan Santana.


     En effet, au début des années 80, Nissan et Volkswagen signèrent un partenariat. Le deal était de permettre à Nissan d'apprendre à réaliser des voitures de qualité « à l’européenne », plutôt haut-de-gamme. Le japonais pourrait ainsi, à long terme, proposer une marque premium. C'est d'ailleurs grâce à ce partenariat que Nissan créera en 1989 sa marque Infiniti. Et le meilleur moyen de parvenir à ses fins était de s'inspirer directement des constructeurs allemands. En échange, ce partenariat permettait à Volkswagen de contourner les taxes douanières japonaises et d'imposer sa marque au pays du soleil levant.


     Le président de Nissan de l’époque, Takashi Ishihara, est certain que la production de la Santana permettra au constructeur japonais de progresser dans la conception de produits premium.
     Les négociations entre Nissan et Volkswagen débutent en 1981, pour aboutir au lancement de la Nissan Santana (nom de code M30), qui garde cependant son blason VW, et récupère un petit blason Autosun à l’arrière (l’un des réseaux de distribution de Nissan).

     Avec la Santana, Nissan et Volkswagen pensent pouvoir exploser le marché avec une automobile aux standards allemands, mais retravaillée pour le marché japonais : conduite à droite bien sûr, mais aussi une taille un peu plus fine, En effet, particularité locale, la Nissan Santana était 5 mm plus étroite que la Santana vendue dans le reste du monde, afin d'être exonérée de la taxe touchant les voitures dépassant 1690 mm de large.

Nissan Santana Xi5 Autobahn DOHC

Nissan Santana Xi5 Autobahn DOHC
     Dans sa campagne publicitaire, Nissan ne cache pas l’origine allemande de sa M30 et met l’accent sur la qualité de fabrication.

     Trois moteurs étaient disponibles :
- un 4 cylindres essence 1,8 litres de 100 ch
- un 1.6 turbo diesel de 72 ch
- un 2.0 cinq cylindres de 107 ch. Ce 5 pattes était également disponible dans une version portée à 140 ch pour la version Xi5 Autobahn DOHC située au sommet de la gamme.
     Les moteurs à essence pouvaient disposer d'une transmission automatique.


     Point commun entre les japonais et les allemands, les équipements quasi-similaires, et la qualité de fabrication. Même fabriqué au Japon, à Kanagawa, la Santana n'a pas perdu en qualité.

     Malheureusement, malgré des ingrédients qui ne pouvaient que plaire à la classe aisée japonaise, attachée aux valeurs européennes (et accessoirement fortunée), la Nissan Santana ne se vendra qu’à 50 000 exemplaires en 7 ans de production, jusqu’en 1990, alors que Nissan avait prévu une production de 4000 exemplaires par mois.

     L’accord signé avec Volkswagen se poursuivra néanmoins avec la Nissan Passat (une Passat 3ème génération, dite B3), mais qui ne sera fabriquée qu’une seule année (1990-1991).


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