mercredi 11 septembre 2013

Citroën DS Lorraine.

Citroën DS Lorraine
     Après la fin de Facel Vega en 1964, le haut-de-gamme français n'est plus représenté que par la désormais mythique Citroën DS.
 

Les dérivés sur base DS.
     La carrosserie Henri Chapron commença à proposer ses propres transformations sur la base de la Citroën DS dès 1958. Plusieurs dérivés furent proposés : les coupés DS Léman, Le Paris, Le Dandy, mais aussi les cabriolets non-officiels Croisette, Caddy, Palm Beach... Ce n'est qu'ensuite que la construction du cabriolet DS « usine » (le cabriolet dit officiel) lui fut confiée par Citroën.
     Ce que l'on sait moins, c'est que Chapron a également réalisé une berline, toujours sur base DS, censée être plus luxueuse, la Majesty. Cette dernière arbore une poupe à ailerons et un pavillon rehaussé avec une lunette plus verticale. La DS 21 Majesty, coûtait plus du double de la berline de série, ce qui limita sa production à quelques dizaines d'exemplaire.
La DS 21 Majesty


La berline présidentielle, base de la DS Lorraine.
     L’Élysée commandera alors à Chapron une berline présidentielle (immatriculée 1PR75) dans le même esprit que la Majesty, mais avec un arrière plus carré. 

La berline présidentielle sur base DS "1PR75".

La belle et rare DS Lorraine.
Citroën 21 I.E ex-Ambassade du Portugal à Paris.
Elle a la particularité d'avoir une boite
automatique Borg-Warner à 3 rapports.
     Le carrossier Henri Chapron se servira ensuite de cette base pour proposer, en 1969, une nouvelle berline de prestige, la DS Lorraine. De face, rien ne distingue la DS Lorraine d'une DS ordinaire, mise à part son toit plat. C'est de profil et de dos que la différence saute aux yeux. Le coffre plongeant original est remplacé par un coffre plus classique. Le profil est en outre allongé, au profit des places arrières.

     Au niveau mécanique, quelques rares exemplaires avaient la particularité de disposer d'une boite automatique Borg-Warner à 3 rapports, mais la plupart avaient une boite manuelle de DS classique. Les boites étaient couplées généralement au 4 cylindres 2,3 litres 115 chevaux (à injection électronique) de la DS 23. Cependant, cette berline étant produite sur-mesure, certains exemplaires ont reçu le moteur de la DS 21. Deux exemplaires ont également reçu un blindage et disposaient d'un pare-brise différent.



     Produite entre 1969 et 1975, la DS Lorraine fut construite à seulement 19 exemplaires. Son manque de succès est surtout dû à son prix exorbitant pour l'époque : 100 000 francs, mais celui-ci pouvait même monter jusqu'à 150 000 francs selon les options. A l’intérieur, le confort était royal : cuir, tablettes, bois précieux, radio, et même une climatisation. 
     Du fait de sa rareté, sa cote actuelle est assez élevée (de 80.000 à plus de 100.000 €).

     Un exemplaire de cette berline a appartenu à Alain Poher, le président du Sénat et de la République par intérim, qui la garda jusqu'à son décès en 1992.

     Il y a eu deux séries de DS Lorraine. La première avait des feux arrières de Fiat 124, la seconde avait des feux évoquant plutôt ceux de la Renault 30.


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